Partout c’est l’Indo

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26 ans d’existence dont 16 avec et grâce à Indochine.

Il s’en est passé des choses depuis cette journée de janvier où j’ai entendu pour la première fois « J’ai demandé à la lune » et le groupe de Nicola Sirkis. J’étais dans la voiture avec ma mère. Nous revenions de chez la dermatologue. L’auto-radio était bloqué sur RTL2.

Aujourd’hui ma mère possède toujours la même voiture. La chanson « J’ai demandé à la lune » est devenue l’hymne de la renaissance d’Indochine. Je n’écoute presque plus la radio et surtout pas RTL2.

De « Paradize » à « 13 », j’ai vécu mon adolescence et le début de ma vie d’adulte au rythme des albums d’Indochine. Entre chaque sortie et nouvelle tournée, je m’intéressais au passé du groupe, à sa naissance, aux anciens albums. Ma personnalité, mes influences, ma culture et ma sexualité se sont construites avec Nicola Sirkis et Indochine. Ils m’ont aussi et surtout aidé à survivre à une époque où je ne me sentais pas exister. Ils m’ont évité de fuguer, de me replier sur moi-même, de couper les liens avec la réalité, de me suicider. Ils m’ont sauvé et je suis loin d’être la seule dans ce cas.

Indochine n’est pas un groupe comme les autres. Aucun groupe français n’a réussi à remplir autant de Bercy et de Stade de France. Aucun groupe français n’a eu une carrière aussi longue. Aucun artiste français ou international propose un show de 2h30 pour 40 euros max. L’entourage du groupe comme les fans forment une véritable tribu. Un concert d’Indochine c’est une sorte de grande messe païenne. Il y a une connexion, un échange, un truc qui se passe entre le groupe, le public et entre les spectateurs.

Bien sûr à un moment j’ai un peu délaissé Indochine pour d’autres groupes ; Gorillaz en première ligne. Mais je finis toujours par revenir vers Nicola Sirkis et ses acolytes. Un peu comme on revient vers l’amour de sa vie.

Du réconfort

tumblr_pfrmzuBvRz1tkbry6_500Entre les crises d’angoisse, la dépression, le chômage, la peur de l’abandon, l’hôpital psy, les remises en question, j’ai appris à trouver du réconfort dans les petits riens.

Parmi les choses qui me détendent et me font du bien il y a…

La lueur de bougie(s), mon petit chat, le soleil, siroter une boisson chaude (café ou infusion) en fumant, manger un bon petit plat (chaud de préférence), m’enrouler dans un plaid, une couette, une couverture, prendre un bain chaud avec quelques gouttes d’huile essentielle de citronnelle, mettre des cotons imbibées d’eau de bleuet sur mes paupières, écouter du son relaxant mais pas badant comme celui de Jinsang, d’Engelwood ou encore Philanthrope, regarder un film (d’animation), une série, un anime que j’aime, ne plus réussir à décrocher d’un livre…

Garde ton Seroquel !

Levée à 10h30. Prise de médocs et petit-déjeuner.
Mon oncle m’a appelé. Un appel de Marius et tout repart alors que je me sentais mal.
J’ai eu Naton sur Facebook. Il m’a dit qu’il ne rentrerait pas tard et qu’il était prêt à se mettre sous la couette avec moi. Après faut que les transports fonctionnent.

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Baie de Somme, Picardie, France. 

Réveil et lever à 10h30, prise de médocs. Humeur : mouais, bof.
Faire mon café, griller des tartines de pain. Boire, manger, fumer une clope, manger la deuxième tartine, regarder les offres d’emploi nulles. Regarder les réseaux sociaux, converser, balancer des tweets comme des bouteilles à la mer. Donner les coordonnées de ma psychologue pour l’amie d’un twitto. Prendre des nouvelles mais pas trop. Et se rouler un joint après avoir fait le ménage en se disant qu’il serait mieux de sortir, d’aller dehors. Pourtant là je me sens bien dans la chambre de Naton, à fumer de la drogue en écoutant mes chansons préférées de 13, en chantant parfois par-dessus en me dandinant. Dans ma chambre chez mon père je dansais souvent.
Je mange dans une heure, ensuite je me prépare pour aller chez la psychiatre à 16h00. Enfin, avec le retard 17h00. Non j’suis mauvaise langue.

La psychiatre me gave avec son neuroleptique : seroquel. Elle ne cherche même pas à retracer mon parcours, à comprendre comment j’en suis arrivée là. Non, elle, elle voit juste que je suis trop maigre à son goût, que je ne prends pas de poids donc elle veut me refourguer un antipsychotique alors que je n’ai pas de psychose ! Elle veut que je travaille, que j’ai des activités, que mon anxiété et ma phobie sociale disparaissent en un claquement de doigt. Et pour ça, la seule solution qu’elle a trouvé c’est de me donner du foutu Seroquel. Je ne suis pas contente. J’ai refusé de prendre son neuroleptique et elle peut continuer à me le proposer, moi je continuerai de le refuser.

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Dunes de la baie de Somme, Picardie, France. 

Réveil et lever à 10h00. Petit-déj’ et prise de médocs. Toujours grave énervée par la psychiatre, je balance un sms à tonton Marius, des tweets véhéments. Je discute sur Twitter avec Cybèle.
Après deux clopes je fume un joint et j’appelle mes grands-parents… J’appelle mes grands-parents ! Genre j’aurais fait ça l’année dernière ou même il y a quelques mois ?! Non, moi l’année dernière j’aurais aimé qu’ils meurent… J’aurais préféré ça pour eux plutôt qu’ils apprennent ce que j’avais fait à Sphinx, mon petit frère, les horreurs que je lui ai fait subir pendant six ans sous leur toit, pendant qu’ils faisaient la sieste, étaient au jardin, à la cuisine. Comment je l’ai, nous ai détruit pendant les grandes vacances passées chez eux. Aujourd’hui je les appelle pour moi, pour eux, pour Naton.
Mon oncle va m’appeler vers 16h00 et demain je vois ma psychologue.

« Comment vous organisez vos journées ? », « Quels sont vos projets ? », voilà deux questions que la psychiatre m’a posé et qui m’ont bien déstabilisé. Je n’ai pas su quoi répondre sur le moment. Mes journées je les passe à l’intérieur à part quand je suis obligée e sortir pour un rdv ou s’il y a un événement auquel j’ai envie d’aller. Je me réveille, mange, prends mes médocs, regarde les offres d’emploi, les réseaux sociaux, j’écris, je joue aux jeux vidéo. Parfois je lis. Parfois je dors aussi, encore. Mais moins qu’avant.

L’amour plus fort que tout

Levée à 9h30. Prise de médocs et petit-dej’ à 10h.
Il fait froid et humide.
J’ai envoyé un message à Lola.
C’est toujours un peu difficile le matin. Heureusement il y a Indochine et leur nouvel album. Ils me font me sentir moins seule et me donnent de la force.

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Aquarium tropical du Palais de la Porte dorée, Paris, juin 2016.

Hier j’ai vu mon oncle. Nous avons beaucoup discuté, surtout de mon père. Il s’avère qu’il emprunte le même chemin que sa mère. Cette dernière n’était pas mythomane d’après mon oncle et le psychiatre qui la suivait, mais schizophrène.
Mon père ne cesse de mentir, de déformer la réalité, de s’enfermer dans son monde.
J’ai dit à mon oncle ce qui s’était passé avec mon frère, entre lui et moi, ce que je lui avais fait subir pendant des années. Il m’a tout de suite dit que je n’étais pas coupable car pas la seule responsable, pas la seule à avoir fait du mal à Sphinx, mon frère.
C’était dur mais c’était bien et nécessaire.
Mon oncle veut venir à une séance chez la psychologue, je vais demander à cette dernière si c’est possible.

J’ai envoyé un message à mon frère pour lui souhaiter bon anniversaire et lui dire que j’avais vu notre oncle hier, et lui avait raconté « notre histoire ». J’avais peur qu’il m’en veuille. Au contraire, Sphinx m’a remercié, m’a expliqué qu’il voulait en parler à Marius aussi, mais notre père ne voulait pas et l’en empêchait. Enfin il m’a aussi dit « Je t’aime, peu importe ce qu’il a pu arriver, n’oublie jamais ça. » Là j’ai pleuré. J’ai pleuré d’émotion, de soulagement, de bonheur, de joie.
Je suis quelqu’un de bien.
On va s’en sortir putain de bordel !

Stargirl

Levée à 9h00. Je n’ai pas réussi à m’extraire du lit en même temps que Naton pour sa pré-rentrée.
Je suis en colère contre le gouvernement français et ses prises de décisions.
J’écoute encore et toujours 13, le nouveau Indochine.
Ce monde est dégueulasse. La vie est belle mais reste un putain de combat.
J’ai réservé les places de camping pour la Fête de l’Huma.
Advienne que pourra.
Aucune offre d’emploi intéressante vue aujourd’hui.
Heureusement pour l’instant il fait beau.

Mon père m’a appelé et je n’ai pu retenir mes larmes.
J’ai mangé, fumé une clope et suis partie voir la psychologue. J’ai réussi à lui dire tout ce que j’avais sur le coeur, mais je ne me sens pas beaucoup mieux.
J’aimerais bien aller nager ou jardiner mais mes yeux me piquent, mon cerveau et mon corps me disent de dormir.

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Aquarium tropical du Palais de la Porte dorée, Paris, juin 2016.

C’est toujours un peu difficile de voir Naton partir, de voir que tout le monde va au travail, en cours, alors que moi je reste là à chercher, à essayer de retrouver le plaisir, l’envie, la force.
Ce qui me fait le plus plaisir c’est quand quelque chose que j’appréhendais se passe bien, comme la Fête de l’Huma par exemple. C’était un bon moment. J’ai tenu sans que ce soit une épreuve. Je n’ai pas angoissé, ne me suis pas énervée malgré la foule, le bruit et la présence de Biddy Bird. Ce dernier a changé, c’est vrai. Nous nous sommes parlé, nous avons même ri ensemble.
Plus que Biddy Bird c’est Cercueil qui m’a mise mal à l’aise, et cela ne date pas d’hier. J’ai aussi encore un peu de mal avec Aldie qui raconte sa vie et celle de son chéri.
J’ai passé un bon weekend même s’il m’a fatigué. Même si, vendredi soir, avant de partir, l’appel de mon oncle m’a un peu beaucoup secoué psychiquement. J’ai su faire abstraction et profiter du moment présent.
Encore un jour où aucune offre d’emploi ne m’interpelle. Encore un jour à s’occuper de trucs administratifs. 12h23 et j’ai envie de dormir.

J’ai dormi jusqu’à 13h50 puis j’ai mangé et le père de Naton m’a déposé chez mon père. Nous avons causé Fête de l’Huma et mutuelle. Comme me l’avait prédit mon oncle, mon père n’a pas évoqué l’état de santé de son petit frère.
J’ai essayé de gratter par rapport à ce séjour passé chez mes grands-parents paternels (mon oncle s’est rappelé que leur père était mort en juillet 1998), mais je n’ai pas réussi à obtenir de réponses claires et concrètes.
Mon père a quand même avoué qu’il avait du mal à se souvenir de cette période où il n’était plus rationnel et totalement paniqué, qu’il n’arrivait pas à assumer. Il m’a dit qu’il ne m’aurait pas laissé seule à sa mère. Qu’il fallait que son père soit là, encore vivant.
Il a du mal à se rappeler de so enfance. Il a l’impression d’être né à 13/14 ans.
Je sens encore la fatigue et l’envie de dormir. Je crois que la Fête de l’Huma a complètement déchargé mes batteries déjà incapables de contenir beaucoup d’énergie.

J’ai dormi jusqu’à 20h00, nourri les chats, pris mon demi valium, fait un peu de vaisselle, mangé des noix de cajou.
Naton n’est toujours pas rentré. Il a fini à 18h00 et est parti boire un verre avec ses collègues.
Je ne me sens pas très bien. Je supporte mal la solitude, encore plus son absence.

Retour dans le monde

Réveil à 9h00. Il fait moche et ça déteint un peu sur mon moral.
Le nouvel album d’Indochine me fait beaucoup de bien.
Demain je vais devoir me lever à 7h00 pour aller chez HP France. J’appréhende un peu comme j’appréhende la Fête de l’Huma même si ce sont deux choses différentes. Elles se rejoignent sur le fait qu’elle signe mon retour dans le monde. De manière concrète et sans détour.

J’ai réussi à me lever à 7h00 sans trop de difficultés. J’ai pris un bus blindé et suis arrivée à la réunion avec 15 minutes de retard mais je n’ai pas culpabilisé ni stressé.
Vers 13h00 j’ai reçu un sms de mon ancienne cheffe. Elle me propose de travailler à nouveau pour elle pendant un mois. J’en ai parlé à Naton et à son père. J’ai pesé le pour et le contre et à 14h00 j’ai répondu que j’étais intéressée et demandé quand serait prévue la prise de fonction. Maintenant j’attends.
Je réécoute le nouvel album d’Indochine.
L’étoile recommencerait-elle à briller ? Plus fort encore plus fort.

Petit coup de mou.
Je voulais aller à la piscine hier mais j’étais trop fatiguée pour. Aldie passe à 15h30 aujourd’hui donc ce ne sera pas possible d’aller nager. Peut-être demain ? Pas sûr. Je dois passer à la banque de Menos pour leur rendre l’avenant du contrat perso signé et paraphé.
Mon oncle doit aussi m’appeler et puis il y a également les tickets de la Fête de l’Huma à valider, les places de camping à prendre et à payer… La météo n’annonce rien de bon ce qui augmente mon appréhension. Jeudi je vois la psychologue, je pourrais lui parler de tout ça.

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Aquarium tropical du Palais de la Porte dorée, Paris, juin 2016.

Donc hier je ne me sentais pas bien et j’ai vu Aldie. Cela ne m’a pas fait plus de bien que ça. Au contraire même, je dirais que la voir a fait un peu plus chuter mon moral. Pourquoi ? Parce qu’elle me parlait de sa vie au taf, avec son mec, de son quotidien, de ses projets, de ce qu’elle avait/allait acheter et ça me laissait de marbre, limite ça me faisait me sentir davantage en décalage, à la ramasse. Je lui ai parlé de psychiatrie et de psychologie, du travail que je faisais avec la psychologue et la psychiatre, mais cela ne semblait pas l’intéresser.
J’ai bien senti qu’il y avait comme un froid entre Naton et Aldie. Cette dernière partie, j’ai demandé à Naton ce qui n’allait pas avec celle que je considère comme ma soeur de coeur. Il m’a expliqué qu’il trouvait qu’elle jouait un rôle, qu’elle était dans sa routine, bien intégrée, bien dans sa tête, bien propre sur elle mais qu’il y avait quelque chose de faux là-dedans. C’est aussi ce que j’ai ressenti. Et surtout Naton n’a pas apprécié qu’elle débarque chez ses parents avec Florette totalement bourrées alors que j’étais en HP, qu’elles boivent une bière puis repartent. Je le comprends complètement.
Cela rejoint ce que j’ai senti en HP : le fait que je n’avais pas envie ni besoin de voir mes ami-e-s ou de les avoir au téléphone. Que ce ne serait pas bon pour moi. Qu’iels ne tiendraient pas, ne comprendraient pas, n’assumeraient pas.

Oh ça ne va pas. Non ça ne va pas du tout. Je sens une boule dans ma gorge et mon ventre. Une boule d’angoisse… Il pleut depuis ce matin, j’ai envie de Naton mais lui a autre chose en tête.
Le projet de mon ancienne cheffe a été repoussé (mais au moins elle a pensé à moi).
J’ai dormi. Mon oncle ne m’a pas appelé ; je vais sûrement lui envoyer un sms pour lui demander comment il va.
L’entrevue avec Aldie était vraiment pas terrible et je ne pense pas que j’irais à la piscine cette semaine. Je ne me sens pas bien.
J’ai mis le nouvel album d’Indochine et c’est l’heure du demi valium. Je vais aller faire une machine et la vaisselle… Mais avant je monte le son.

L’appli Daylio m’aide beaucoup.
Je ne peux pas dire à Aldie, à Florette, à Lola, à mes parents que ça ne va pas, c’est la sensation que j’ai. Je lui fais confiance. Je dois penser à moi, prendre soin de moi. Et demain je ne vois pas la psychologue.
Putain ! Indochine m’aide tellement. Ce groupe me ressource, me parle, me porte. Et cet album plus que n’importe lequel, car cette fois je suis tournée vers la vérité positive. J’ai vécu, affronté une expérience particulière et pourtant commune à pas mal de personnes. Un mois en hôpital psy. Une expérience commune mais vécue différemment pour chacun-e. Trop de paramètres sont à prendre en compte, surtout chacun-e à son propre parcours, son métabolisme, ses blessures, sa force mentale. Pourtant il y a des choses communes chez toutes ces personnes uniques qui sont passées par l’HP. Il y a l’avant et l’après, la/les maladie(s), les traitements bien sûr mais surtout la marque invisible voire le traumatisme. Et puis le regard. Le nôtre, celui des autres.

Commencer à vivre

Un mois que je suis sortie de l’hôpital psy…
Je n’ai pas vu l’heure passer hier soir. Naton et moi nous sommes couchés vers 1h00 du matin. Je me suis endormie vite. Lui s’est réveillé vers 8h00, moi j’ai préféré rester au lit. Je pensais me réveiller vers 9h30 mais j’ai émergé 1h plus tard.
Naton a eu envie de moi et ça m’a fait plaisir même si j’avais rdv dans 1h avec la psychiatre et que ce serait un peu juste niveau timing. Mais après nos ébats j’étais boostée.
Je me suis levée, habillée, ai pris mon p’tit-dej’ et mes médocs, me suis lavée la face, brossée les dents, les cheveux et suis partie.

Chez la psychiatre j’ai attendu pas mal de temps et trouvé la séance trop courte, mais moins que la précédente. Il y a tellement de choses à dire… Retrouver un travail semble nécessaire pour mieux me cadrer. Cela fait écho aux propos de la psychologue.
La psychiatre a fait un croquis de mon arbre généalogique, des expériences « marquantes » et événements traumatisants de chaque membre de la famille ainsi que leur âge.
Mon traitement reste le même ; Effexor 37,5 mg matin et midi, valium 5 mg matin, midi et soir. Je la revois dans deux semaines.
Passée à la pharmacie et au tabac, j’ai glandé sur les réseaux sociaux, regardé la nouvelle vidéo du PsyLab, écouté une partie du nouvel album d’Indochine. Tout cela m’a fait plaisir et du bien.
Vint l’heure de prendre les médocs et de manger. Vers 15h00. Ce qui est un peu tard, un peu beaucoup en décalage avec ce que j’ai connu il y a plus d’un mois.

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Aquarium tropical du Palais de la Porte dorée, Paris, juin 2016.

J’ai fumé un joint. J’ai mangé, pris mes médocs, bu deux grands verres d’eau, rongé une pomme et fumé un autre joint. Est-ce mal ? Est-ce bien ? Je n’en sais rien. Ce dont je suis sure c’est que je me sens fatiguée maintenant et que je vais faire la sieste.
J’ai juste reposé mes yeux 30 minutes puis j’ai joué à Animal Crossing. J’ai mis mon CV sur ma boîte mail, ouvert Twitter et Tumblr. Naton m’a annoncé qu’il allait boire une bière au bar avec son frère. Il m’a proposé de venir mais je ne le sentais pas. J’ai préféré faire la vaisselle, prendre un demi valium et écouter Indochine.
Putain de groupe. Putain de Nicola Sirkis avec ses paroles qui me parlent toujours autant. Ces mélodies qui me donnent envie de danser, de chanter, de vivre un peu plus fort.
J’ai l’impression de n’avoir vécu que pour les autres et/ou à travers eux. Jamais pour moi. Comme si j’avais été longtemps si ce n’est depuis toujours, hors du monde, hors de moi-même sans m’en rendre compte. Comme si je commençais vraiment à vivre.

« Je vais devenir ce dont je rêvais
Je serais libre de m’aimer
Moi »

Tomboy 1 et 2INDOCHINE